Rappeuses québécoises: cinq noms à retenir
Elles sont de plus en plus nombreuses à s’intégrer dans le monde du hip-hop québécois, et c’est tant mieux: leur style, leur franc-parler et leur dégaine nous font dire que le rap n’est absolument pas juste «une affaire de gars». Oh que non!
Fougueuse, frondeuse, stylée, glamour, féministe, sexuelle, intello: Donzelle est tout un personnage. Passionnée par tout ce qui est rétro (elle est tout de même titulaire d’une maîtrise sur le patrimoine kitsch au Québec, et sa maison est un véritable musée du quétaino-kitsch!), elle offre depuis plus de 10 ans un rap explicite et féministe, qui aborde la sexualité sans tabous. Elle vient juste de revenir en force avec un tout nouvel album qu’on vous a recommandé juste ICI.
On lui a proposé une virée sur la Plaza St-Hubert:
Elle a fait partie de la formation Bad Nylon, un collectif rap féminin, mais elle a finalement embrassé une carrière solo, car le groupe s’est séparé après la sortie d’un troisième album. Marie-Gold, elle, savait qu’elle voulait faire de la musique à temps plein, dit-elle en entrevue. Avec ses intégrations jazz dans un rap suave et sensuel, elle nous offre un microalbum (EP) sexy, où la maturité se sent tant dans la voix que dans les textes.
Militante, c’est le nom de son premier album. Un mot fort, qui posait déjà les jalons de son style et des messages qu’elle souhaite passer, dont un en particulier: les femmes ont autant leur place que les hommes dans le monde du rap. Originaire du Lac-Saint-Jean, mais installée à Québec, la rappeuse a déjà fait sa marque en représentant le Canada à Dakar à l’occasion de l’Urban Women Week. Son plus récent album, La Niña, contient plusieurs pièces réalisées en collaboration avec d’autres artistes du hip-hop, dont la charmante Sarahmée.
Pétillante, vibrante, elle a de la gueule comme pas une. Sarahmée est partout, et pour cause: elle est faite pour le hip-hop! Celle qui vient du Sénégal mais qui a vécu dans plusieurs pays d’Afrique semble porter en elle une charge — dans sa voix, dans son style, dans son flow — qui doit impérativement sortir avec force, avec puissance. Qu’elle remixe du Missy Elliot, qu’elle collabore avec d’autres rappeuses comme Marie-Gold ou qu’elle propose ses propres pièces, Sarahmée est incroyablement solide et polyvalente.
Cette brillante jeune femme était l’invitée de notre balado Quartier général où l’on parlait, entre autres, de la place des femmes dans le hip-hop.
Duo féminin inspiré à la fois du hip-hop et du R’n’B, Heartstreets est un heureux mélange de nombreuses influences musicales. Des pièces dansantes qui ont du groove et qui plongent à pieds joints dans la soul. Collaborant avec de grands noms de la scène hip-hop et électro comme Kaytranada et Ryan Playground, les deux jeunes femmes sont bien lancées pour faire une carrière internationale. Pas pour rien qu’elles ont fait Osheaga l’an dernier!
On les a rencontrées juste avant leur spectacle:
Quelles sont vos plus récentes découvertes hip-hop?
