La Fabrique Culturelle

Poursuivre l'histoire

Dans ce troisième et dernier épisode, on parle d’histoire : celle par laquelle on se raconte, celle qu’il faut parfois requestionner et celle à laquelle on rend hommage. On discute avec trois artistes qui présentent une œuvre à la triennale.   

Eugenia Reznik    

 Née en Ukraine, où elle a fait ses études en arts plastiques, Eugenia Reznik a vécu et travaillé quelques années en France avant de s'installer à Longueuil. Titulaire d'une maîtrise en arts visuels et médiatiques et d’un doctorat en études et pratiques des arts de l’Université du Québec à Montréal, l’artiste enseigne désormais au sein de cette institution.   

Depuis plusieurs années, Eugenia Reznik s'intéresse aux récits de personnes déracinées en prenant appui sur sa propre expérience. Dans son œuvre présentée à la triennale, intitulée Écouter le champ des racines, elle explore cette thématique par la récolte et la diffusion de témoignages audio combinés à une installation interactive centrée sur l’agriculture de plants de pommes de terre.   

Marilou Lemmens et Richard Ibghy   

Basé entre Montréal et Durham-Sud, le duo d’artistes composé de Marilou Lemmens et Richard Ibghy a développé une démarche de collaboration qui se décline en différents médias, dont la vidéo, la performance et l’installation. Dans les 10 dernières années, ils ont fait l’objet de 14 expositions solos au Canada et à travers le monde. Par leur pratique multidisciplinaire, le duo examine les discours de la connaissance et notamment le langage de la science. Leur approche de la forme et de l’objet d’art vise à rendre ces idées visibles, à leur donner corps afin de contrer leur caractère abstrait.    

Au micro de Laval en trois temps, ils parlent des théories scientifiques qui niaient les capacités cognitives des animaux et de leur œuvre Bibliothèque d'outils communautaire pour les oiseaux avec laquelle ils souhaitent redonner de l’agentivité à ces derniers.

Marie Côté     

 Depuis 40 ans, Marie Côté s’intéresse à l’argile comme matière. Avec cette dernière, elle croise les techniques de la céramique, du dessin et de la sculpture. Au fil des ans, l’artiste a développé une pratique à la fois plastique et collaborative avec laquelle elle explore, entre autres, les propriétés musicales de ses créations. Marie Côté a participé à plusieurs résidences au Canada où elle a développé une nouvelle facette de sa démarche artistique : la cueillette d’argile en nature. Par ce processus, elle découvre et relate les histoires de ceux et celles qui habitent le territoire.     

Dans cet épisode, l’artiste raconte comment une petite pousse danse une chaudière d’argile l’a menée vers la création d’une œuvre en hommage au patrimoine agricole de Laval, intitulée Remurmurer la terre : hommage à Yvon Forget.