Trois ouvrages qui abordent la sexualité de front
Sujet encore tabou pour certaines personnes, la sexualité se veut un terrain de jeu pour d’autres. Parmi ces gens qui y plongent à pieds joints, on vous propose un auteur, une poète et un collectif féministe qui n’ont pas peur des mots.
Éditions du Remue-ménage, 2019
Alors que les cours d’éducation à la sexualité dans les écoles font encore discorde, ce livre est un guide qui s’avérera fort utile pour aborder le sujet sans tabous et avec bienveillance. Traduit et adapté du livre Our Bodies, Ourselves (originalement publié en 1971), l’ouvrage propose un large tour d’horizon de la sexualité humaine en offrant en plus de nombreux témoignages qui permettent de comprendre que la vie sexuelle se vit, pour chacun et chacune, d’une manière différente. Créé avec un grand souci d’inclusivité, Corps accord permet d’entamer des discussions franches et saines sur la santé sexuelle. En résumé, l’ouvrage mérite d’être placé dans les mains du plus grand nombre, et ce, tant pour sa pertinence que pour son approche ouverte et humaine.
À voir également, une rencontre avec les autrices du livre:
Amateurs et amatrices de sensations fortes, bonsoir! En effet, dans cet essai singulier, Éric Falardeau propose une incursion au cœur du cinéma de genre et, plus précisément, dans la pornographie et le gore. Fervent amateur de ces styles et lui-même réalisateur du drame d’horreur Thanatomorphose (2012), il offre une analyse fouillée et complète de la représentation des fluides corporels. L’enseignant en cinéma — qui a aussi coécrit le livre Bleu nuit, histoire d’une cinéphilie nocturne (Somme Toute, 2014) — revisite ici son mémoire de maîtrise pour en faire un ouvrage étoffé où foisonnent les références filmiques. Il nous offre ainsi un vaste portrait d’une cinématographie trop souvent snobée. Âmes sensibles s’abstenir.
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Les Herbes rouges font vivre à nouveau les écrits de la poète Josée Yvon dans ce recueil initialement paru en 1982. Revisité avec une section de textes inédits, le livre inclut deux ouvrages de l’autrice, soit Filles-commandos bandées et La chienne de l’hôtel Tropicana, Cul Q. L’écriture d’Yvon est crue, directe, vivante, cacophonique et exubérante. On y trouve des propos d’une actualité marquante, comme si le livre avait été écrit tout récemment. Qualifiée d’«écrivaine la plus dangereuse du Québec», l’autrice nous offre de petits récits brutaux qui dépeignent une réalité alternative. Celle-ci se vit sous les néons des bars et des miroirs poudreux, dans la noirceur et l’odeur des corps exultants. On vous suggère fortement de (re)découvrir cette voix unique dans la poésie québécoise.
L’écriture de l’autrice québécoise Catherine Lalonde est fortement inspirée de celle de Josée Yvon. Pour découvrir son roman La dévoration des fées (Le Quartanier, 2018), écoutez notre enquête littéraire ainsi que notre table ronde avec Les libraires sur cette œuvre unique.
