La Fabrique Culturelle

L’art «in situ» au cœur du centre-ville

Arts visuels - Université de Sherbrooke

Quand l’art in situ rythme le cœur de la ville de Sherbrooke.

Voici 13 œuvres éphémères réalisées pour les besoins du cours Pratique environnementale de l’in situ au Certificat en arts visuels donné à l’Université de Sherbrooke.

Matthew Bélair

Titre: Côté droit

Lieu: sur le trottoir, devant Classcraft

Technique: art interactif, montage sonore

Descriptif: l’œuvre interactive intitulée Côté droit aborde la dualité entre le travail et le divertissement, deux pôles que l’on trouve sur la Wellington Nord, que ce soit le jour ou la nuit. Sur le trottoir, un socle — dans lequel est intégré un clavier duquel s’échappe une mélodie composée des sons ambiants de la ville — invite les passants à pianoter à leur tour pour accompagner la musique. Le temps d’un instant, le passant délaisse le travail et ses obligations pour plonger dans une expérience singulière mettant à profit son côté créatif et imaginaire.

Florence Béland

Titre: Voix de passage

Lieu: petit passage entre la rue Wellington Nord et le stationnement de la Grenouillère

Technique: installation sonore

Descriptif: dans l’un des passages les plus glauques du centre-ville qui mène au stationnement de la Grenouillère, des amoureux discutent, les gens conversent et la foule se fait entendre. À tout moment, le lieu s’anime. La ville est là, tout près.

Cynthia Blais

Titre: Jardin en suspension

Lieu: dans le passage entre le 150 et le 154, rue Wellington Nord et le stationnement de la Grenouillère (derrière le Joséphine), vers une petite cour intérieure

Technique: installation, art textile

Descriptif: tel un jardin suspendu, l’installation en art textile de l’artiste étudiante forme une arche, entre le présent et le passé, l’organique et le minéral. Nous voilà devant un rideau séparant une réalité d’une autre, tout en rappelant que le tissu végétal des berges de la rivière a disparu au profit du béton, de la pierre et de l’asphalte des stationnements qui se côtoient et se superposent tout au long de la rivière Saint-François.

Dominic Fortin-Charland

Titre: Vidéo ordinaire d’un parc éphémère

Lieu: petit passage entre la rue Wellington Nord et le stationnement de la Grenouillère

Technique: montage vidéo

Descriptif: un mash-up, c’est-à-dire une vidéo composée de plusieurs extraits empruntés à d’autres vidéastes, aborde les enjeux soulevés autour des places éphémères. Ces derniers, politiques ou sociaux, réunissent ou divisent autant les décideurs que la population. Diffusée dans un lieu investi par les graffiteurs, l’œuvre médiatique révèle les espoirs, les désirs et les utopies d’une population enfermée dans un cycle d’industrialisation et de destruction du monde que nous habitons.

Marie-Eve Grenier

Titre: Où sont les poubelles

Lieu: sur les trottoirs de la Wellington Sud

Technique: Parcours artistique

Descriptif: un parcours le long de la Wellington Sud propose aux passants d’utiliser de nouvelles poubelles aux couleurs invitantes. Dénonçant le manque de poubelles au centre-ville, l’œuvre rappelle avec ironie, par différents slogans, les enjeux sur l’environnement et la consommation. 

Audrey Joyal

Titre: Femme d’affaires

Lieu: Halte des pionniers

Technique: art textile, sculpture

Descriptif: un mannequin, disposé dans un espace de repos pour les gens travaillant au centre-ville, revêt une robe entièrement composée d’objets typiquement masculins tels que des cravates, des chemises et des boutons de manchette. Le propos de l’œuvre sculpturale dénonce la sous-représentativité des femmes dans le milieu des affaires.

 

Jocelyne Langlois

Titre: Le pouvoir des mots

Lieu: carré Strathcona

Technique: installation, origami

Descriptif: l’installation suspendue sublime le droit à la parole ainsi que sa force et son pouvoir. L’œuvre se compose de centaines de papillons d’origami essaimés à même plusieurs rubans magnétiques qui retombent au sol. Positionnée près de l’hôtel de ville, un lieu de communication et d’expression, elle prend tout son sens.

Geneviève Lapierre

Titre: De main en main

Lieu: parc éphémère, sur le conteneur

Technique: art relationnel, peinture

Descriptif: Installée sur le trottoir face au parc éphémère, l’artiste étudiante a invité les passants à tremper une de leurs mains dans la peinture colorée afin de laisser une trace sur un conteneur noir. Ces empreintes sont un rappel tangible de leur présence au centre-ville. La mosaïque qui en a résulté témoigne des liens créés ce jour-là. Il s’agit également du symbole de la participation citoyenne à la vie de quartier et de ce qui forme une communauté : la rencontre de l’autre et les liens qui en résultent.

Joshua Niyogakiza

 

Titre: Migration

Lieu: Halte des pionniers

Technique: installation, origami

Descriptif: l’œuvre suspendue se compose d’oiseaux colorés réalisés en origami et de petites clochettes disposées de façon cartésienne sur plusieurs fils dans un environnement végétal au cœur du centre-ville urbain. L’œuvre visuelle et sonore évoque l’apparition du printemps non seulement par la référence aux oiseaux migrateurs, mais également par la vie qui reprend son cours avec le gazouillement des oiseaux évoqué par les clochettes. Que ce soit dans la ville ou dans la nature, le cycle de la vie se reproduit, sans fin.

Lorie Pepin-Dorais

Titre: L’arbre du centro

Lieu: Wellington Nord et Sud

Technique: art relationnel

Descriptif: arpentant la rue Wellington avec, dans les bras, un arbre de métal dénudé de toutes feuilles, l’artiste ira à la rencontre des gens pour connaître leur plus beau souvenir du centre-ville. À la fin de la journée, au gré des rencontres, les souvenirs de tous ces gens orneront l’arbre et, de ce fait, l’amour pour le centre-ville en sera peut-être ravivé.

Rosalie Ste-Marie

Titre: Jardin suspendu

Lieu: carré Strathcona, site de l’ancienne fontaine d’eau, près du trottoir

Technique: installation, ready-made

Descriptif: l’installation se compose d’un aménagement de lustres inversés, positionnés à même le sol, et dont le cristal est remplacé par des plantes et des fleurs. Le jardin réinventé fait écho au jardin d’inspiration française et britannique qui orne le parterre de l’hôtel de ville. L’artiste veut stimuler l’imaginaire du passant en créant ainsi un espace qui contraste avec les bâtiments historiques et le prestige du lieu.

Camilie Therrien

Titre: Jardin inversé

Lieu: les marches vers le stationnement de la Grenouillère

Technique: installation photographique

Descriptif: une installation photographique révèle des déchets repérés près de la rivière Saint-François, tout près du centre-ville, et photographiés à l’endroit trouvé. L’installation comporte également des photographies de gens arborant des t-shirts avec slogans. En mettant en relation les deux types de photographies, les visiteurs peuvent lire et composer leur propre message publicitaire, mais cette fois-ci au service de l’environnement et du développement durable.

Laura-Maude Verret

Titre: L’art de la conversation

Lieu: place des Moulins

Technique: art relationnel

Descriptif: pour un moment, les passants sont invités à prendre place dans le «salon confortable» de Laura-Maude Verret. Canapés, petite table de salon, plantes, pouf et artiste vous accueillent avec grignotines et boissons, question de rendre le tout propice à la discussion. Les cellulaires sont interdits! Avec cet espace en plein air créé de toutes pièces, l’artiste souhaite offrir un moment de détente et d’écoute dans une société où les interactions humaines se font de plus en plus rares.