Les cinémas indépendants ou parallèles
Ces lieux où les consciences s'éveillent.
Ces lieux où les consciences s'éveillent.
Les cinémas indépendants
Grâce aux cinémas indépendants situés partout dans la province, les cinéphiles peuvent satisfaire leur amour pour le septième art. Que ce soit dans une salle de cinéma ou à l’auditorium du cégep, il n’est jamais trop tôt pour découvrir un film d’auteur, de répertoire et/ou québécois qui ne pourrait être diffusé autrement que grâce aux cinémas indépendants.
Voici notre dossier qui met la lumière sur deux cinémas indépendants ayant traversé le temps — un à Sherbrooke et l’autre à Sainte-Adèle — ainsi que sur les cinémas parallèles s’étendant sur tout le territoire… jusqu’à Gaspé!
Bonne écoute, et continuez de consommer du cinéma de chez nous et d’ailleurs!
C’est en 1985 que Jacques Foisy a acquis La Maison du Cinéma, qui n’avait à l’époque qu’une seule salle. Sa détermination et sa créativité ont, au fil des ans, transformé cette unique salle en 16 autres! C’est en 2011 que M. Foisy a vendu l’établissement à la famille Hurtubise. Depuis, celle-ci s’assure de perpétuer la mission de ce cinéma indépendant.
Voici un balado mettant en vedette Alexandre Hurtubise, directeur général de La Maison du cinéma, et Carl Paquin, projectionniste depuis 1985 à ce même cinéma.
Carl Paquin — Crédit photo: Sébastien Pomerleau
Alexandre Hurtubise — Crédit photo: Sébastien Pomerleau
Dans les années 1920, la famille de Tom Fermanian a fui le génocide arménien vers la Syrie. L’un des boulots que son père avait trouvés à Alep était de manier un projecteur à la manivelle. En 1924, cet homme s’est installé à Sainte-Adèle avec sa famille et a décidé d’y construire, 20 ans plus tard, un cinéma doté à l’époque d’une seule salle: le cinéma Pine.
Le cinéma Pine: un espace intemporel
Le cinéma Pine est un lieu bien connu à Sainte-Adèle. Les résidents se confient souvent au propriétaire en lui avouant y avoir rencontré leur premier amour! Plusieurs générations se succèdent à cet endroit, qui ne dérougit pas. Selon Tom Fermanian, «le cinéma est toujours une sortie en dehors de la maison; […] c’est une habitude».
Créée en 1979, l’Association des cinémas parallèles du Québec (ACPQ) a pour missions la diffusion du cinéma d’auteur et l’éducation cinématographique dans toutes les régions du Québec. Elle regroupe des salles parallèles et quelques festivals en région qui ont souhaité travailler ensemble et se doter d’une structure démocratique assurant cet espace de diffusion exceptionnel en région. Et que dire des bienfaits pour les créateurs et créatrices, qui ont la possibilité de montrer leur films!
Jean-François Caissy, cinéaste de Carleton-sur-Mer, a réalisé quatre films, dont trois ont été produits chez lui, en Gaspésie.
Deux de ces films ont été produits par l’Office national du film (ONF), et donc présentés partout au Canada ainsi que dans différents festivals internationaux, mais pour lui, diffuser dans les régions du Québec demeure primordial, et rencontrer son public tout autant — ce qu’il peut faire par le biais du réseau des cinémas parallèles.
Son plus récent film, Premières armes, sera présenté à Gaspé le 12 avril prochain à l’occasion du festival Vues sur mer, un événement organisé par Cinélune, le cinéma parallèle de Gaspé.
«Il est essentiel d’exporter la culture à l’extérieur des grands centres, et le réseau des cinémas parallèles est un moyen pertinent et très accessible pour diffuser le cinéma d’auteur partout au Québec.» — Jean-François Caissy
Très active sur le terrain, l’ACPQ offre une panoplie de services à ses membres et à la population en général. Elle est maître d’œuvre du Réseau Plus (une enseigne qui réunit plus de 50 cinémas parallèles), de la revue trimestrielle Ciné-Bulles et du programme d’éducation cinématographique L’Œil cinéma.
Pour consulter la programmation des salles du Réseau Plus : http://www.cinemasparalleles.qc.ca/pages.asp?id=963
Pour en savoir plus sur la revue Ciné-Bulles et sur les conférences offertes : http://www.cinemasparalleles.qc.ca/pages.asp?id=915
Pour écouter les balados de Ciné-Bulles :
Pour tout connaître sur le programme d’éducation cinématographique L’Œil cinéma et son concours de courts métrages .
