Creuser l’histoire
Le boisé aux abords du Vieux-Poste a été préservé des développements urbains, les strates du sous-sol sont encore historiquement en ordre. Truelle en main, archéologues et bénévoles écrivent l’histoire.
Durant les 170 ans d’activités du Vieux-Poste de traite de Sept-Îles, des ancêtres des Innus s’y sont rassemblés pour commercer avec les Européens, célébrer des rites chrétiens et parfois, y inhumer leurs défunts. En 2014, des archéologues de la Côte-Nord et des Innus d’Uashat mak Mani-Utenam ont collaboré à un inventaire archéologique pour mieux comprendre l’occupation amérindienne du lieu.
Depuis le début de ces fouilles, près de 300 artéfacts ont été récoltés autour du Vieux-Poste, documentant une occupation humaine débutant à la paléohistoire et se poursuivant jusqu’au début du XXe siècle.
Une recherche en archive laisse croire que quatre individus, inhumés selon le rituel chrétien, ont été retirés du cimetière de l’ancien poste de traite. Au moins l'un d’eux était d’origine amérindienne. Pour les Innus de la communauté d’Uashat mak Mani-Utenam, la fouille des sépultures sans permission et l’incertitude liée à leur sort sont une violation de leur patrimoine. Les recherches se poursuivent.
http://www.archeo-mamu.com/Contenu supplémentaire
Crédits
Coordination : Johanne Baril, Marie-Claude Vigneault et Virginie Lamontagne
Réalisation, tournage et montage : Guillaume Thibault
Merci aux participants : Utshekatakuss Vollant-Blacksmith, Steve Dubreuil, Paul Blacksmith, Shana St-Onge, François Guindon, Évelyne St-Onge, Anne-Marie André, Uapashkuss – Les Gardiens des Sites sacrés Innu-Assi
Merci aux partenaires responsables du projet : Archéo-Mamu Côte-Nord; Musée régional de la Côte-Nord et Vieux-Poste de Sept-Îles; Innu Takuaikan Uashat mak Mani-Utenam
Le projet d'inventaire archéologique a été réalisé grâce à l'Entente administrative destinée à la préservation du patrimoine archéologique nord-côtier (ministère de la Culture et des Communications, CRÉ Côte-Nord, Musée régional de la Côte-Nord).
Les partenaires tiennent à souligner la contribution de Gérard Gagné, bioarchéologue, pour ses recherches ayant permis de jeter un peu de lumière sur le sort des sépultures.
