À l’instar du tomahawk, l’objet n’est pas sans rappeler le marteau, avec lequel il n’a pourtant rien en commun : aussi proche par l’apparence, aussi loin par nature. Utile, peut-être, mais pas commode, il ne sert pas à fabriquer ni ne renvoie ailleurs qu’à lui-même.
L’écriture de Tomahawk tourne autour d’une parole violente à la mesure du temps qui passe sur son auteur. Elle décline à travers son lyrisme sans épure les figures de l’enthousiasme libidinal, de la paternité et de la mort du père, du nationalisme, de l’enfant, de la ville de Maui. Violence contre tout espoir, contre toute réconciliation avec la condition québécoise perdante; démesure du poète vieillissant avec une tête d’enfant, la sienne et celle de sa fille.
Auteur : Christian Saint-Germain
Artiste : Catherine D'Amours
Éditions du Noroît, 2012
Images et montage : Lula Carballo
Musique : Bobby Lehoux - Rever métaphore
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