La Fabrique Culturelle

La gigue: élément rassembleur du patrimoine anishnabe

Nimidam! Dansons!

Sylvain Papatie a eu la piqûre pour la gigue alors qu’il était enfant, et il a appris à danser en observant autour de lui. De son côté, William Papatie est devenu violoneux de troisième génération, cette passion ayant été transmise par son grand-père, puis par son père. Il a appris à l’oreille, en assistant depuis l’enfance à de festives veillées communautaires animées par des musiciens et des musiciennes, des danseurs et des danseuses, des conteurs et des conteuses. Bien que, au premier abord, cela puisse sembler surprenant, la gigue et les reels au violon font partie du patrimoine anishnabe et rassemblent toutes les générations. 

Ces traditions sont issues d’un métissage qui témoigne de l’histoire du peuple anishnabe et des développements socio-économiques de l’Abitibi s'étant opérés au cours des deux derniers siècles. Parmi les quelques éléments ayant marqué cette histoire, mentionnons l’établissement d’une mission religieuse par les Oblats ainsi que celui d’un poste de traite de la Compagnie de la Baie d’Hudson sur la presqu’île du Grand-Lac-Victoria, qui se trouve dans l’actuelle réserve faunique La Vérendrye, de même que le développement de la foresterie.  

Les gigues et les sets carrés qui ont été transmis au fil des générations sont un heureux métissage entre les danses traditionnelles autochtones et des danses d’origines européennes, notamment de France et des îles Britanniques. À cela s’ajoutent des traditions orales, telles des légendes qui se retrouvent mises en scènes par les danseurs et les danseuses, dont les figures sont guidées par un calleur. Au rythme de la musique, toujours avec une touche d’humour et de jeu théâtral, ces danses font toujours naître la bonne humeur et provoquent même des fous rires! 

Si cette tradition s’est un peu essoufflée avec le temps, elle est néanmoins toujours vivante alors que jeunes et moins jeunes dansent ensemble lors d’occasions spéciales, comme des mariages, ou simplement dans des soirées de danse communautaires.

 

http://www.minwashin.org

Crédits

Équipe de Télé-Québec en Abitibi-Témiscamingue  

Caméraman, monteur et réalisateur: Éric St-Laurent   

Caméraman et coréalisateur: Virgile Héroux-Laferté 

Coordination régionale: André Cullen et Karen Busque 

Technicienne de production: Érica Coutu-Lamarche 

  

Œuvres

Archives audiovisuelles: CHMK TV 

Photos d’archives: Nipakanatik, collection virtuelle du patrimoine sur les Anicinabek (Minwashin) 

 

Remerciements

Aux danseurs, danseuses, musiciens et musiciennes ayant participé à la soirée de danse.

À l’équipe de Minwashin.

À TV Manawan.

Au conseil de bande de la Nation anishnabe de Lac-Simon.