La Fabrique Culturelle

Rafaële Germain raconte Plage Laval (Laval-Ouest)

Connue pour ses chroniques publiées dans La Presse et ses romans de littérature aigre-douce (communément appelée chick lit), Rafaële Germain s’est déracinée pour mieux s’enraciner en 2011. Elle a quitté le branché quartier Mile End, à Montréal, pour aller vivre à Laval-Ouest, un quartier «aux allures de village […] pas tout à fait entré dans le 21e siècle». Là-bas, elle a fait paraître, dans le magazine Nouveau Projet, l’essai lyrique «Plage Laval», qui porte sur son changement draconien de mode de vie. 

«Nos amis étaient horrifiés à l’idée qu’on s’en vienne ici», se souvient-elle en repensant au moment où son amoureux et elle ont envisagé d’acheter une résidence lavalloise dotée d’un sous-sol, d’un foyer et d’une piscine creusée. 

Plus d’une décennie plus tard, la banlieusarde bien assumée nous offre une plongée dans son Laval-Ouest avec un regard différent: à la fois tendre et poétique. 

De rue en rue, elle nous fait découvrir les hauts peupliers ancrés dans le sol limoneux, les maisons sujettes aux inondations printanières, les objets hétéroclites sur les terrains laissés en friche, ainsi que Michel Meunier, un habitant «born and bred» (né et élevé) à Laval-Ouest qui enchaîne les anecdotes du passé.  

À travers la lecture d’extraits de «Plage Laval» entrecoupés d’images d'archives, elle nous raconte la petite histoire de son quartier, dont les plages ont jadis attiré les Autochtones, bien avant l’arrivée des Blancs et des touristes de Montréal. Elle mentionne aussi que Laval-Ouest (baptisée «Plage Laval» jusqu’au 1er janvier 1951) a accueilli plusieurs propriétaires anglais, français et juifs de manière permanente dans les années 1950, et ce, même si l’énergie y était parfois hostile. 

Faisant partie des quelque 400 000 Lavallois et Lavalloises sur le territoire, Rafaële Germain ne peut nier un fait: elle aime tellement son quartier qu’une forte lueur — semblable à la réflexion du soleil sur la rivière des Mille Îles — brille dans ses yeux azur. «Je ne sais pas ce que ça prendrait pour que je revienne à Montréal, avoue-t-elle avec conviction. J’y ai trouvé ma place.»  

Crédits

Télé-Québec — Montréal-Laval    
Caméraman, monteur et réalisateur: Thibaud Nicoloff 
Caméraman: Louis-Philippe Chagnon 
Coordonnatrice régionale: Isabelle Longtin  
Technicienne de production: Noémie Lacoste  
Rédactrice: Édith Vallières   

 

Essai lyrique   
«Plage Laval», par Rafaële Germain, Nouveau Projet no 06 — Dossier: «Regénérescence» (2014) 

 

Archives visuelles 

Photographe: Armour Landry/Archives nationales à Montréal — Fonds Armour Landry (P97,S1,D19211). 
Carte postale: Éditeur: St-Eustache: Studio Beauchamp, 1941/Archives nationales à Montréal (0003730846) 
Carte postale: Éditeur: St-Eustache: Studio Beauchamp, [entre 1939 et 1943]/Archives nationales à Montréal (0004735103) 
Carte postale: Éditeur: Montréal: Photo L. Charpentier/Archives nationales à Montréal (0003729313) 
Photographe: Jean Pratte/Publications et archives gouvernementales, Fonds Ministère de la Culture et des Communications, Office du film du Québec/Archives nationales à Montréal (E6,S7,SS1,D631898-631905) 
Photographe: Réal St-Jean/Archives nationales à Montréal — Fonds La Presse (P833,S5,D1967-0090) 
Photographe: Jean Goupil/Archives nationales à Montréal — Fonds La Presse (P833,S5,D1971-0255) 
Archives nationales à Montréal — Fonds La Presse (P833,S4,D1055 et P833,S3,D762) 
Carte postale /Archives nationales à Montréal (0004281212) 
Carte postale /Archives nationales à Montréal (0002645323) 
Carte postale: Éditeur: Oka, Que.: Edmond Chene, [entre 1945 et 1949]/Archives nationales à Montréal (0004734522) 
Carte postale: Éditeur: Ottawa: Photogélatine Engraving Co., Limited/Archives nationales à Montréal (0003729320) 
Carte postale: Éditeur: Montréal: Photo L. Charpentier/Archives nationales à Montréal — Collection Marcel-Paquette (0003729318 et 0003729317)   

Un remerciement spécial à Michel Meunier pour son témoignage enrichissant sur le passé de Laval-Ouest.