Hors piste: la culture insoumise
Quadruple amputée des suites d’une infection à la bactérie mangeuse de chair dont elle a souffert en 2012, l’artiste peintre trifluvienne Marie-Sol St-Onge est un exemple de résilience. Malgré son handicap, elle n’a jamais cessé de vivre de sa passion pour la peinture, le dessin et l’entrepreneuriat. «L’art alimente les petits moteurs qui font en sorte que j’ai envie de passer au travers de mes journées», affirme-t-elle, les yeux brillants.
À l’aide de ses prothèses de bras et de jambes, elle peint aujourd’hui des tableaux à l’acrylique. Elle représente constamment des sujets atypiques afin de célébrer la différence et ses beautés. Plus encore, l'artiste utilise des couleurs vives sur fond gris pour prouver que «la vie est plus forte que toutes les difficultés».
Modèle d’espoir, Marie-Sol donne en parallèle des conférences à des publics variés et offre des ateliers d’art «différents» dans les écoles, au cours desquels les élèves doivent entre autres dessiner sans les yeux ou la main dominante. Selon elle, l’humour aide à démystifier et dédramatiser la réalité des personnes en situation de handicap.
Plus encore, la Trifluvienne écrit des récits autobiographiques pour différents éditeurs (Quand l’Everest nous tombe sur la tête, Se relever sans mains ni pieds), codirige la maison d’édition Les Illusarts — qu’elle a cofondée avec son conjoint, Alin Robert — et illustre des ouvrages jeunesse sur sa tablette graphique.
Quel est donc son secret pour garder un bel équilibre physique et mental? Elle enfile son maillot pour faire des longueurs à la piscine municipale, où elle se sent comme un poisson dans l’eau. Marie-Sol passe également du temps de qualité avec ses deux garçons et son amoureux, qui la soutiennent dans l’adversité. «Rien n’est impossible malgré toutes les limites, les différences, avoue-t-elle. Si on travaille et persévère, un magnifique résultat peut s’en suivre.»
Hors piste: la culture insoumise
La série Hors piste: la culture insoumise brosse le portrait d’âmes frondeuses en culture au Québec qui ont en commun une démarche visant à changer le cours des choses, et ce, partout sur le territoire de la Belle Province.
Regardez les autres épisodes de la série ici
https://lesillusarts.comCrédits
Télé-Québec Mauricie — Centre-du-Québec — Lanaudière
Caméraman, monteur et réalisateur: Jean-Luc Daigle
Conseillère à la scénarisation: Myriam Leblond
Designer graphique: Sébastien Thibault
Coordonnateur régional: Patrick Douville
Technicienne de production: Stéphanie Collins
Édimestre: Sophie Richard
Cheffe de contenu: Ariane Gratton-Jacob
Directrice de La Fabrique culturelle: Jeanne Dompierre
Rédactrice: Édith Vallières
Œuvres
Tableaux variés: Marie-Sol St-Onge
Remerciements
Un merci spécial à Jean-Philippe Marcotte, du Repère des mauvaises langues, ainsi qu’à l’équipe du Centre de l'activité physique et sportive de l'Université du Québec à Trois-Rivières (CAPS-UQTR) pour l’accès à la piscine.