La Fabrique Culturelle

Amies dans la vie et complices sur scène, la mezzo-soprano Charlotte Gagnon et la pianiste Laurence Lambert-Chan ont fondé en 2015 l’organisme à but non lucratif Rigoletta avec un objectif clair: créer et produire des spectacles multidisciplinaires qui rendent l’opéra accessible à toute la famille. Après avoir mis sur pied Opéra 101: quand l’opéra rencontre le clown, elles présentent le concert théâtral Lionel et Mary dans les maisons de la culture et les salles de spectacle du Grand Montréal.

Écrit par Pascal Blanchet, Lionel et Mary raconte la rencontre imaginaire entre le baryton montréalais Lionel Daunais (Pierre Rancourt) et la turluteuse gaspésienne Mary Travers, alias La Bolduc (Charlotte Gagnon), en vue de créer des chansons comiques sous l’œil avisé d’une pianiste fictive prénommée Mademoiselle Colombe (Laurence Lambert-Chan).

Lionel et Mary «ont cohabité au même moment dans l’histoire et fréquenté les mêmes lieux, comme le Monument-National», explique Charlotte Gagnon, en répétition à la maison de la culture Ahuntsic. «Nous voulions toujours revenir à ça: peut-être qu’ils ont beaucoup plus de choses en commun que ce qu’on aurait pu penser.»

Sur scène, le comédien et les comédiennes veillent donc à éduquer le jeune public sur l’histoire culturelle du Québec et ses pionniers. Sans tomber dans l’imitation caricaturale, il et elles souhaitent aussi le rendre nostalgique du folklore de l’époque.

«La beauté de ce spectacle-là, c’est le mariage entre la musique populaire et la musique classique; c’est cette abolition de la distinction entre les deux», fait remarquer Pierre Rancourt en repensant notamment à l’amusante relecture des chansons Le petit chien de laine et J’ai un bouton sur le bout de la langue.

«C’est pétillant. Ça vient chercher l’enfant en tout le monde», ajoute Laurence Lambert-Chan, béate.

En complément au spectacle: l’album Lionel Daunais — Mélodies. Songs, avec la voix de Pierre Rancourt.