La Fabrique Culturelle

Née à Osaka, au Japon, et habitant à Montréal depuis 20 ans, la multi-instrumentiste Yuki Isami incarne la douceur et le rock, le classicisme et l’avant-garde. Et ses talents sont aussi variés que ses journées.

Forte de ses études en flûte traversière, la quadragénaire (qui ne fait pas son âge) enseigne cet instrument au Collège Notre-Dame et à l’école secondaire Pierre-Laporte, à Montréal. Avec cœur et précision, elle transmet aux jeunes ce qu’elle a appris au fil de ses expériences: «L’éducation japonaise se concentre sur la technique et la fluidité des doigts, alors que celle québécoise s’axe davantage sur la respiration et l’ouverture de la bouche», explique-t-elle en repensant notamment aux conseils qu'elle a reçus de Marie-Andrée Benny, du Conservatoire de musique de Montréal.

Dans cette optique de passation des savoirs, l’artiste offre tantôt des concerts de musique traditionnelle japonaise en kimono, tantôt des récitals en robe de soirée élégante.

Aussi capable de lâcher son fou, elle pratique gaiement la nage synchronisée entre deux répétitions musicales, fait son propre kimchi et joue moult instruments au sein de Teke::Teke, un groupe qui conjugue ballades japonaises, musique psychédélique et surf rock.

«Il n'y a pas de moins faux ou de moins enraciné. Je suis une seule personne, mais avec plusieurs visages», ajoute-t-elle, l’esprit bouillonnant de nouvelles idées.

Ne reculant devant rien, Yuki Isami lancera d’ailleurs à l’automne prochain son tout premier album solo, Rives. Au son des flûtes, du koto (une harpe japonaise) et du shamisen (un banjo japonais), elle retracera l'évolution de la musique japonaise à la suite de son contact avec l'Occident, en plus d'intégrer des pièces classiques de compositeurs occidentaux influencés par les sonorités de son pays d’origine. «J’aime les défis très différents. […] Chaque fois que j’arrive à l’aéroport de Montréal, je me sens vraiment chez moi», avoue-t-elle, épanouie.
 

http://www.yukiisami.com

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