La Fabrique Culturelle

Lauréate du Prix du CALQ — Artiste de l’année en Abitibi-Témiscamingue par le Conseil des arts et des lettres du Québec, la cinéaste indépendante Béatriz Mediavilla cumule les documentaires profondément humains. Après avoir réalisé ses longs métrages sur l’expression corporelle Danse avec elles et Habiter le mouvement, elle revient avec un film traitant du souffle, Le souffle effacé.

Pour mener à bien ce documentaire (toujours en cours de production), elle a fait une résidence de création à Caraquet, au Nouveau-Brunswick, et compte se déplacer à Montréal et à Rouyn-Noranda. Dans les trois municipalités, elle cherche à capter le son du territoire — comme les notes d’un violon et les vagues frappant le rivage — pour faire un parallèle avec le souffle des humains qui y vivent. Selon elle, chaque territoire et chaque personne a son propre souffle.

Elle veut aussi démontrer que le souffle effacé est parfois synonyme de censure (voire d’autocensure), principalement chez les femmes, les personnes immigrantes et les communautés autochtones, racisées et LGBTQ.

Ce n’est pas la première fois qu’elle se penche, avec sensibilité et poésie, sur ces thèmes. Par l’entremise d’Habiter le mouvement (applaudi dans les festivals d’ici et d’ailleurs) et d'Axiomata (sacré meilleur film canadien au Festival international du film sur l'art [FIFA] en 2021), elle a montré que la danse permet de prendre la parole autrement et de reconnecter avec le souffle. Elle fait aussi place à l’humain et à la communication dans les cours de cinéma qu’elle donne au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue.

Avec Le souffle effacé, elle souhaite cependant pousser les spectateurs à prendre la parole et à réfléchir en profondeur. Afin que leur souffle et celui de leur territoire ne s’effacent plus…

https://www.calq.gouv.qc.ca/actualites-et-publications/actualites/beatriz-mediavilla-prix-calq-artiste-annee-en-abitibi-temiscamingue

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