Le projet d’exposition Les deux soleils mêle ludisme et ironie en prenant pour origine une réflexion sur l’avenir du monde et sa propre tragédie. Dans un théâtre du connu et de l’inconnu est soigneusement placée chacune des fantaisies qui composent le charme post-apocalyptique: cauchemar et divin tergiversent et dessinent autour de nous le paradoxe de la nature humaine.
Comme une plate-bande luxuriante, l’exposition présente un écosystème régi par la couleur, duquel s’extrait tout naturellement une de ces fables qui guident l’humain à travers sa morosité. Cette fable, c’est celle d’un autre monde habitable qui s’édifie à la suite de la fin de notre présent. C’est celle de la lune qui ne rencontrera jamais le soleil. C’est aussi celle du géranium qui fleurit même en hiver.
Plongés dans l’imagerie des Deux soleils, ceux qui regardent et ceux qui rêvent peuvent comprendre que le monde possède des limites, mais que le rêve n’en possède aucune. C’est aussi accepter que sous la laideur de l’apocalypse imminente s’entête une poésie vive qu’il nous faut rejoindre à tout prix.
L’artiste tient à remercier le Conseil des arts et des lettres du Québec.
https://www.langageplus.com/2021/11/03/les-deux-soleils/