La Fabrique Culturelle

C’est une histoire fascinante, une histoire qui transforme une musicienne classique en «calleuse». Vers l’âge de 30 ans, Marie-Capucine Maldague Mathieu découvre, dans un camp de musique traditionnelle, une tout autre manière de penser. Fini les partitions: une ère de musique jouée «à l’oreille» s’installe dans sa pratique.

De fil en aiguille, la découverte du milieu traditionnel l’amène à fréquenter des veillées de danse. Ces moments grisants lui font prendre en affection l’activité et, avec son conjoint également violoniste, les deux musiciens se retrouvent à tenir chez eux des veillées. Un soir, à court de «calleur», Marie-Capucine se prête au jeu, puis c’est le coup de foudre.

La musique est enlevante, joyeuse. À force de danser, j’ai eu envie de faire danser les autres. C’est énergisant d’amener un groupe de personne pendant quelques heures dans cette énergie-là. — Marie-Capucine Maldague Mathieu

Différent du rôle de musicien, celui de la personne qui «calle» est à l’avant-plan musical, au centre de la bonne marche des danses. Ce rôle, elle l’embrasse et le peaufine avec l’idée, toujours, de faire danser le plus de gens le plus longtemps possible, dans le plaisir et la bonne humeur.

Comme musicienne, j’étais habituée à jouer, mais pas à diriger, gérer un groupe de personnes qui doit avoir du fun. Ça m’amène beaucoup de sentiments forts, de joie et fierté. Après, les gens viennent me voir pour me remercier. C’est pas juste moi qui fais la soirée, mais c’est le «calleur» que les gens viennent voir. — Marie-Capucine Maldague Mathieu

Pour conter cette histoire hors du commun, elle reçoit La Fabrique culturelle chez elle, sur les airs de son violoneux d’amoureux, Martin Aucoin.