La Fabrique Culturelle

Pour Léa Philippe, comédienne et clown, la période inédite que nous traversons souligne non seulement la pertinence, mais aussi la nécessité des arts de rue dans la vie des citoyens. À la tête du Festival des arts de ruelle (FAR) depuis quatre ans, Léa croit fermement que les arts et la culture doivent sortir des institutions et atteindre les gens dans leurs milieux de vie. Bien que sa carrière subisse quelques bouleversements en raison de la pandémie, Léa continue de semer la joie autour d’elle et de promouvoir la culture de rue tout en touchant et en émerveillant les gens. La Fabrique culturelle l’a suivie dans une ruelle du quartier Rosemont et aux côtés de Manon en skis de fond, une collègue clown. Toutes deux ont su rendre des enfants très heureux!

À l'inverse du constat de Léa, c’est la pandémie qui a permis aux artistes du clan Bonheur Mobile de comprendre la puissance de l’art de rue. Ces circassiens, issus de plusieurs troupes — Cirque Alphonse, Le Patin Libre, Flip Fabrique, Machine de Cirque... —, parcouraient l’Europe lorsque la crise s’est déclenchée. Une fois de retour au Québec, confinés et malheureux de ne plus pouvoir pratiquer leur art, ils ont eu envie de s’investir auprès de leur communauté et d’aller à la rencontre de leurs voisins.

Pour célébrer l’ouverture des piscines, ces artistes du cirque, de la danse contemporaine et du patin contemporain ont défilé dans plusieurs ruelles d’Hochelaga-Maisonneuve avec, à la tête du défilé, un sauveteur perché sur des échasses!