La Fabrique Culturelle

Privilégiant une approche de cinéma-vérité, la cinéaste Heather Condo documente en toute simplicité l’art du tissage de paniers en côtes de frêne noir, une tradition transmise de génération en génération. Sans voix off ni dialogue, le film met l’accent sur le travail du conjoint de la réalisatrice, Stephen Jerome, sur son talent et sur le souci du détail associé à la fabrication de ces paniers. Le résultat: une expérience à la fois physique et spirituelle. Stephen continue de créer des paniers traditionnels à l’image de ceux fabriqués dans sa communauté depuis des temps immémoriaux. Les heures qu’il passe seul dans son atelier à fabriquer ses œuvres uniques sont une manière pour lui de rendre hommage spirituellement à son défunt père, qui lui a tout enseigné.

Heather Condo, Mi’gmaq de la communauté de Gesgapegiag, a toujours apprécié le tissage de paniers, et ce, dès son enfance. Adoptée, elle a grandi au Massachussetts, mais elle est retournée à Gespagegiag, auprès de sa famille, en 2005. My Father’s Tools (Les outils de mon père) est un film qu’elle voulait faire depuis longtemps à propos du don de son conjoint. Grâce aux encouragements de son fils ainsi qu'au soutien et au mentorat du Wapikoni, elle a décidé de réaliser cette première œuvre, qui documente un aspect unique de sa culture avant qu’il ne disparaisse. 

Après avoir eu droit à sa première mondiale au Festival du film de Sundance en 2017, My Father’s Tools a continué son rayonnement dans de nombreux festivals: de Cannes à la Berlinale (grâce à la tournée Talent tout court de Téléfilm Canada) en passant par le Seattle International Film Festival, imagineNATIVE, Regard, DOXA et plus de 50 autres. Ce court métrage a aussi rayonné sur le web; il a d’ailleurs été sélectionné en 2017 par la plateforme internationale Vimeo comme premier «Staff Pick Premiere» autochtone de son histoire avec plus de 180 000 vues. 

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