Regard sur la poésie de Joséphine Bacon
La poésie de Joséphine Bacon nous touche, car elle porte la mémoire de notre territoire, habité, bien avant nous, par ceux que la grande poète innue appelle les anciens.
«Les anciens marchaient sans cesse. Ils tiraient leur traîneau sur la neige et quand elle fondait, ils naviguaient. J'ai perdu la trace de leur passage vers la terre dénudée sans guide pour m'orienter.» Joséphine Bacon
À l'occasion de la Grande nuit de la poésie, nous avons donné rendez-vous à Jean-François Létourneau, auteur et spécialiste de la poésie des Autochtones. Dans la vallée de Saint-Venant-de-Paquette, il nous a parlé de cette relation indéfectible qui lie les mots à la terre qui les a vus naître.
«La poésie, c'est le genre privilégié pour transmettre cette réalité du territoire lié à la parole, la parole liée au territoire. Les langues autochtones sont des langues qui sont inscrites dans le territoire; elles sont nées du territoire. Territoire qui a été parcouru, aimé, nommé dans leur langue à cause du mode de vie et de comment leur société s'est développée. Leur identité est indissociable du territoire.» Jean-François Létourneau.
Le rendez-vous des amoureux et amoureuses de la poésie se déroule tous les deux ans dans le très charmant village de Saint-Venant-de-Paquette, et il accueille pas moins de 1000 personnes. On s’y revoit en 2020!
Crédits
Coordination: Myriam Leblond
Technicienne en production régionale: Chantal Lagacé
Réalisation, caméra et montage: Pierre-Luc Racine
Crédits œuvres: Joséphine Bacon, Mes sœurs/Nimishat, nutin, Bâtons à message – Tshissinuatshitakana, Mémoire d’encrier, 2009, p. 14.
Quelque part/Uiesh, Uiesh – Quelque part, Mémoire d’encrier, 2018, p. 120.
Les anciens marchaient sans cesse/Tshimushuminanat nekanat, Bâtons à message – Tshissinuatshitakana, Mémoire d’encrier, 2009, p. 22.