La Fabrique Culturelle

Les étoiles sont tombées du ciel et les Terriens sont les seuls à pouvoir les aider à retourner chez elle. C’est avec cette prémisse simple que l’expérience Nova Lumina permet aux habitants et aux visiteurs de Chandler, en Gaspésie, de mettre leur vie quotidienne entre parenthèses, le temps de s’immerger dans un univers fantastique.

« Avec la prolifération des écrans numériques, les gens oublient d’aller jouer dehors, de se promener en nature et de passer du temps de qualité en famille », remarque Gabriel Pontbriand, directeur de création de Nova Lumina.

C’est le filon que l’équipe de Moment Factory a décider d’exploiter avec Nova Lumina, une virée nocturne qui se déploie sur deux kilomètres de sentiers dans une forêt gaspésienne. Ce parcours immersif, qui s’adresse davantage aux émotions des spectateurs qu’à leur raison, propose des moments de grâce et de communion avec la nature et le féerique.

Il y a trois principales raisons pour lesquelles la réaction du public est bonne, explique Gabriel Pontbriand. D’abord, l’histoire est facile à comprendre. Ensuite, il y a un côté “aventure” que les gens apprécient beaucoup. Mais c’est surtout une expérience où on les amène ailleurs. Et ça, ça nous a valu des commentaires incroyables. Par exemple, il y a un endroit où l’on est plongé dans une marée de faisceaux laser bleus et une dame de 75 ans nous a avoué que, lorsqu’elle allait mourir, elle aimerait que ce soit à cet endroit… 

Il était important pour l’équipe de Moment Factory que Nova Lumina soit une expérience ancrée dans le territoire gaspésien. Mais comment arriver à imaginer une telle expérience, quand on travaille dans des bureaux à Montréal? « Pour concevoir le parcours, nous avons passé une semaine incroyable à Chandler, dans une maison en bord de mer, à s’inspirer du lieu », raconte Gabriel Pontbriand. 

De retour à Montréal, la tête pleine d’images et de sensations, la troupe s’est mise en mode recherche et développement. « Mais comme il s’agit de projets en nature (N.D.L.R. : Nova Lumina est le troisième projet d’une série), je demande qu’on fasse des essais, poursuit-il. On allait donc dans des forêts proches de Montréal pour faire des tests. Je préférais qu’on arrive avec plusieurs petites itérations, plusieurs petits échecs que des faits accomplis. Même si on connait très bien nos technologies, il n’y a rien comme d’éprouver le vrai équipement en nature pour mieux comprendre ce que les spectateurs vont vivre. »

Car en fin de compte, la dimension numérique de Nova Lumina doit disparaître au service de l’histoire. « C’est un peu contradictoire, parce qu’on utilise des technologies pour permettre aux gens de laisser de côté leurs téléphones et leurs écrans, pour qu’ils oublient leur quotidien et vivent des moments magiques avec leur famille et leurs amis. »

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