La Fabrique Culturelle

Performeuse plurielle, Sarah Elola a teinté ses 15 premières années d’une vie africaine kaléidoscopique, à la fois rurale et urbaine, traditionnelle et contemporaine.

Originaire du Burkina Faso et de Côte d’Ivoire, interprète notamment pour Zab Maboungou / Compagnie Nyata Nyata, Elola a étudié la danse sous de nombreuses formes, l’art dramatique et le chant choral. Sa démarche nettement contemporaine fait résonner les traditions africaines pour proposer une expérience unique et vibrante.

Dans son premier solo, Sarah Elola abordait la mémoire, la transcendance et la survivance, toujours dans un souci d’exprimer la modernité de la danse africaine contemporaine. Sa réflexion se poursuit avec La Pileuse en saisissant les thèmes de la résilience et du recommencement dans la magnification du quotidien. En Afrique, la danse est un prolongement de la vie, un moyen d’expression de la pensée et des sentiments, par la libération du geste et l’abandon au rythme. Il y existe de multiples occasions au cours desquelles la musique et la danse naissent de gestes répétés, comme ceux de ces femmes qui pilent à plusieurs.

La Pileuse est une plongée aux sources même de la danse et du rythme. Cet art d’entrer en communion avec les éléments au lieu de leur résister, de ne pas les subir ni les dominer; cet art du recommencement qui magnifie même les corvées, c’est de celui-ci que La Pileuse s’inspire, pour ultimement proposer une rencontre intime avec la femme africaine.

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