Quand le classique devient pop
«Il ne faut pas sous-estimer la force de la douceur», clamait Alexandra Stréliski, Félix à la main, lors du dernier Gala de l’ADISQ [Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo]. Qu’on l’appelle «pop instrumentale», «néoclassique» ou «classique contemporain», le courant musical tout en douceur auquel on associe la jeune compositrice et pianiste suscite depuis quelques années un engouement qui ne se dément pas. Au Québec, plusieurs artistes permettent désormais d’échapper au chaos du quotidien grâce à leurs mélodies contemporaines. On vous en présente ici quelques-uns.
À n’en point douter, la vedette de l’heure du néoclassique au Québec est Alexandra Stréliski. Au 41e Gala de l’ADISQ, elle a remporté les honneurs, et ce, trois fois plutôt qu’une. Le monde entier est conquis par son univers musical apaisant et la façon franchement sympathique qu’elle a de démocratiser la musique instrumentale. L’artiste a interprété pour #LaFab deux excellentes pièces de son deuxième opus Inscape, lequel lui a valu le Prix de l’album de l’année — instrumental en 2019.
On ne peut parler de classique contemporain sans parler de Jean-Michel Blais. Mais derrière le pianiste et compositeur de Nicolet se cache une mentore: Luce Lebœuf. Il lui joue ses dernières compositions, et elle lui offre son oreille ainsi qu’une panoplie de bons conseils. Une grande amitié musicale qui dure depuis plus de 20 ans!
Jean-Michel Blais a le don de bien s’entourer, semble-t-il! Avec son ami de longue date Jean-Martin Aussant, il se prête ici au jeu d’un piano à quatre mains. Le résultat est sublime et les images accompagnant la vidéo nous plongent au cœur de la région qui a vu les deux amis grandir: le Centre-du-Québec.
Sculpteur de mélodies, Martin Lizotte s’imprègne de la magie qui teinte le quotidien pour créer ses compositions harmonieuses et inventives. Il nous confie ici les défis particuliers de la tournée lorsqu’on est pianiste.
Il joue du piano depuis sa tendre enfance et fait montre d’un talent certain pour l’improvisation. Roman Zavada accompagne des films muets au moyen de sa musique. Fasciné par le mouvement, il s’est tourné cette fois-ci vers la danse des aurores boréales pour composer.
À écouter le jeune Jérémie Brodeur, on reste convaincu que le classique contemporain ne sera pas qu’une tendance fugace au Québec. La relève semble en effet bien assurée! L’adolescent a remporté le Prix La Fabrique culturelle lors de l’édition 2019 de Secondaire en spectacle pour sa composition La pluie éternelle, qu’il interprète ici au piano.
Photo de la une: Darius Soodmand via Unsplash
