La Fabrique Culturelle

Lectures #LaFab: quatre bandes dessinées à glisser sous le sapin

Juste à temps pour le temps des Fêtes, la Maison de la littérature et #LaFab vous proposent quatre bandes dessinées à offrir en cadeau, ou alors à ajouter à votre collection personnelle.

Suggestions de la Maison de la littérature


Moi, ce que j’aime, c’est les monstres, d’Emil Ferris

Alto

«Moi, ce que j’aime, c’est les monstres est une bande dessinée romanesque dans laquelle s’entrecroisent plusieurs histoires tournant autour de Karen Reyes, cette petite fille-monstre de 10 ans; principale protagoniste d’une œuvre mythique, grandiose et ne ressemblant à rien de connu. D’une baroquerie à l’autre, la narration plonge le lecteur dans le tourbillon du Chicago des années 1960, au moment où la petite fille se résout à enquêter sur la mort de sa voisine, qui se serait suicidée d’une balle dans le cœur. À travers ce récit illustré comme un journal d’artiste, on se frotte à l’omniprésence d’une touchante mélancolie ainsi qu’à une attention au détail qui frôle la démesure, et on assiste à la naissance d’une nouvelle étoile du neuvième art.» — Équipe bibliothèque de la Maison de la littérature

Le meilleur a été découvert loin d’ici, de Mélodie Vachon Boucher

MÉCANIQUE GÉNÉRALE

«Les lignes douces transportent le lecteur dans un univers réflexif, et on s’emmitoufle dans ce récit à la fois triste et beau. La protagoniste, retirée dans un monastère silencieux afin de se concentrer sur l’écriture de son livre, revisite des souvenirs, des instants de vie anodins en apparence, mais empreints d’une douleur latente. Suivant sa tentative de paix et de compréhension, on avance dans son silence qui résonne, frissonnant dans l’écho des cimetières qu’elle parcourt, main dans la main avec ses fantômes. Un livre feutré et touchant comme une première neige.» — Virginie DeChamplain

Les suggestions de #LaFab


La grosse laide, de Marie-Noëlle Hébert

XYZ

Le titre, en partant, ne passe pas inaperçu. Déjà, on y perçoit tout le poids des blessures et des humiliations qu’a pu subir la protagoniste, une jeune femme dont le corps ne correspond pas aux standards établis par notre société. Il s’agit d’un récit personnel pour l’autrice et dessinatrice, qui s’est inspirée de ses propres souvenirs de jeunesse — souvent douloureux — pour se raconter de façon touchante et intime, mais sans jamais se poser en victime. Les magnifiques illustrations, réalisées au crayon de plomb, sont à la fois d’un réalisme poignant et d’une grande douceur. Un premier album ambitieux et prometteur pour cette nouvelle venue dont on a déjà hâte de découvrir les prochaines œuvres.

La petite Russie, de Francis Desharnais

POW POW

C’est l’histoire de femmes et d’hommes, bâtisseurs d’une utopie dans le nord du Québec, en Abitibi. C’est un récit sur Guyenne, une coopérative forestière où le bois coupé n’appartient pas aux individus, mais plutôt à la communauté. Avec La petite Russie, Francis Desharnais illustre ici une parcelle de son histoire familiale: celle de Marcel et Antoinette, ses grands-parents, qui se sont battus pendant 20 ans pour défricher le territoire sauvage de la forêt abitibienne.