La Fabrique Culturelle

Dix projets qui mettent en valeur la parole et les savoir-faire autochtones

Chaque année, le 21 juin souligne l’apport culturel des Premières Nations, des Inuits et des Métis en célébrant la Journée nationale des Autochtones. Pour l’occasion, #LaFab vous offre des rencontres uniques avec des artistes et artisans qui mettent en valeur les cultures autochtones et les savoir-faire ancestraux pour assurer leur pérennité.

Reprendre la parole

«Trop souvent, la parole des Autochtones a été prise, puis ensuite transposée ou formatée pour de la recherche, pour des livres ou pour des discours anthropologiques. Mais pour moi, c’est important de la laisser brute.»

Le cinéaste Carl Morasse a décidé de donner la parole aux autochtones. Après avoir été à la rencontre de onze nations installées sur tout le territoire québécois, avec son film Indian Time, il tend le micro à une quarantaine de personnes qui expliquent les enjeux auxquels ces groupes font face, avec leurs mots, sans filtre.

Eli Laliberté est impliqué dans la communauté micmaque depuis 25 ans. Il a consacré une partie de sa vie à la réalisation et à la production de reportages qui présentent des portraits justes des populations autochtones. Loin des préjugés qui portent atteinte à ces communautés, le documentariste déconstruit bien des idées reçues.

Les perleuses de Wendake

Trois générations de femmes de la nation huronne-wendat se rassemblent pour raconter leurs origines tout en pratiquant le perlage, une tradition ancestrale qui se transmet de mères en filles et qu’elles souhaitent voir perdurer. De touchants témoignages.

Archiver les savoir-faire mi’gmaq

La fabrication de paniers est une part importante de l’héritage Mi’gmaq, mais il reste peu de gens qui connaissent ces techniques. Heather Condo, cinéaste, a décidé de créer des archives de ce métier en voie de disparition. C’est avec son conjoint, Stephen Jerome, qu’elle fait ce projet dans l’urgence, Stephen étant l’un des derniers dépositaires de ces savoirs…

Ouvrir le dialogue

Ce n’est pas tout le monde qui ferait un pèlerinage de 6000 kilomètres pour aller à la rencontre des communautés autochtones, au Québec, en Ontario et au Labrador. Le docteur Stanley Vollant lui, l’a fait. Messager d’espoir, ses rencontres ont su inspirer la jeune génération en montrant que tout était possible, même quand on vient d’un milieu défavorisé. Et, surtout, d’être fier de ses origines.

Guidés par Florent Vollant, les participants du projet Nikamu Mamuitun | Chansons rassembleuses se sont donné rendez-vous dans une résidence de création. L’objet de cette rencontre était de rassembler huit jeunes auteurs-compositeurs-interprètes autochtones et non-autochtones afin qu’ils composent six titres, et d’unir à la fois leur langue et leur voix.

Tisser les fils

Manon Lacelle, conteuse, s’intéresse au lien entre les Madelinots et les Premières nations. Un lien qu’elle trouve délicat et précieux. «Un fil de soi» dit-elle. Avec son projet L’nu’k Cady (Peuple de la terre fertile), elle a rassemblé près de 250 étudiants pour explorer l’écriture, la danse, l’illustration et des percussions pour plonger dans les traditions acadiennes et autochtones.

La grande tradition

Kevin Bacon Hervieux est culotté. Il y a quelques années, de son propre chef, il a lancé une page Facebook pour faire rayonner le festival Innu Numaku (en innu-aimun, «L’Amérindien chante»), un événement qui existe depuis 32 ans. Ses efforts ont porté fruit, car il en est même devenu le directeur artistique! On le rencontre alors qu’il en pleine réalisation d’un documentaire sur cet événement qui perpétue la tradition des grands rassemblements estivaux.

Être fiè.r.e de ses racines

À l’hiver dernier, Florent Vollant et Shauit ont été invités comme mentors pour le grand projet InnuRassemble. L’idée? Rassembler plusieurs adolescent.e.s pour leur permettre de comprendre l’importance de la présence du peuple Innu dans l’évolution de leur région. Des ateliers, des spectacles et de grandes discussions sous la forme d’une grande communion. Beau!

Travail de mémoire

Eddy Malenfant est un métis malécite et documentariste. Depuis 40 ans, il contribue à un travail de mémoire autour de la nation innue. En constituant Production Manitu, il archive et témoigne des traditions ancestrales, des rituels et savoir-faire millénaires. Eddy Malenfant et ses acolytes utilisent tous les moyens dont ils disposent pour transmettre la mémoire des traditions innues, en passant par le numérique.

 

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