La Fabrique Culturelle

Six livres pour voyager sans quitter son sofa

Les suggestions littéraires de la Maison de la littérature

Les suggestions de la Maison de la littérature
par Alix Paré-Vallerand, poète et employée de la Maison de la littérature

Document 1, de François Blais
(L’instant même)

Elle, c’est Tess; lui, c’est Jude. Ils habitent à Grand-Mère, en Mauricie. Elle est artiste du sandwich dans une célèbre enseigne de restauration rapide; lui, prestataire d’aide sociale. On suit ces perdants magnifiques dans leurs escapades sur… Google Maps. Au fil de leurs pérégrinations virtuelles, nos deux protagonistes décident sur un coup de tête de se rendre à Bird-in-Hand, en Pennsylvanie. Pourquoi pas? Le nom est poétique! Dans la prose du regretté François Blais, les références foisonnent, et on voyage dans les mots, surtout. Du tourisme en pantoufles idéal pour les journées froides!

Tout est caché, de Judy Quinn
(Éditions du Noroît)

Si j’avais à décrire ce recueil, je dirais: vous êtes en Inde, loin de chez vous. Pendant ce voyage, votre père, décédé récemment, vous apparaît. Ce recueil se vit comme une forte fièvre sur fond d’air climatisé à l’hôtel Royal Deluxe. Vous vivez votre deuil à travers l’Inde kitsch des œuvres de fiction. Êtes-vous dans un film mettant en vedette Ben Kingsley? La prose poétique de Judy Quinn est accompagnée des œuvres abstraites de l’artiste Anna Quinn.

 

La Fabrique culturelle vous recommande…

Le bout de la route, de Monique Durand
(Somme toute­ — Le Devoir)

De Fermont à Schefferville, la journaliste Monique Durand a parcouru le territoire du Labrador en vue d’une série d’articles pour Le Devoir, maintenant rassemblés sous le titre évocateur qui suit: Le bout de la route. Dans une langue poétique, elle décrit la réalité aride et majestueuse du Moyen Nord, les paysages désertiques de la taïga et ceux, glaciaux, du Grand Nord. Un voyage à vivre — ou à lire — au moins une fois dans sa vie.

Poutine pour emporter, de Marie Eve Gosemick
(Stanké)

Fred Proulx, éternel insomniaque, n’en peut plus de servir des poutines et de sentir la frite tous les soirs après son quart de travail à la cantine. Sur un coup de tête, il décide de tout quitter pour la Colombie, dans l’espoir de trouver des réponses à ses interrogations et — qui sait? — peut-être les bonnes questions. Ce premier roman sympathique de Marie Eve Gosemick s’inscrit dans la lignée de Carnets de naufrage, de Guillaume Vigneault, et saura guérir les maux de l’hiver.

Néons et sakuras, d’Alice Michaud-Lapointe et Ginette Michaud
(Héliotrope)

Les cerisiers en fleurs du Japon font rêver plus d’une personne. Néons et sakuras prend l’allure d’un carnet de voyage dans lequel les deux autrices, mère et fille, émettent leurs fines observations sous forme de courts chapitres. En mettant les cinq sens à contribution, le récit offre aux lecteurs et aux lectrices de merveilleux souvenirs nippons.

La trilogie Des remarquables oubliés, de Serge Bouchard et Marie-Christine Lévesque
(Lux éditeur)

Ils ont couru l’Amérique, Elles ont fait l’Amérique, Ils étaient l’Amérique: les trois tomes de ce triptyque feront voyager les lecteurs et les lectrices non seulement à travers le territoire, mais aussi à travers le temps. Des premiers peuples aux femmes audacieuses qui ont construit l’Amérique du Nord en passant par les coureurs des bois, ces livres portent l’histoire fascinante du sol qu’on habite. Par ailleurs, il n’est jamais trop tard pour s’imprégner de la fabuleuse plume qu’avait développée le couple.