La Fabrique Culturelle

La danse au service de la santé

Éveline, Diana et Laura, trois danseuses en fauteuil roulant, témoignent des effets de la danse sur leur santé et expérimentent ses bienfaits. En plus de les rendre heureuses, la danse leur permet de se connecter à leur corps et d’améliorer leurs capacités physiques ainsi que leur équilibre.

J’ai appris à bouger les bras et à utiliser mon fauteuil sans avoir peur de tomber. (Laura, danseuse)

Avant, j’avais toujours mes appuie-pied, mais depuis la danse-thérapie, je les enlève. Ça me permet d’approcher les surfaces et de ne plus m’accrocher dans ma maison. Le fait de les abandonner, pour moi, c’est une grosse différence dans ma vie. (Éveline, danseuse)

Grâce au projet de recherche que codirige Sylvie Fortin, chercheuse et professeure de danse à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), de nombreux autres participants qui composent avec différents défis participent à des cours de danse adaptés à leurs besoins en vue de laisser place à leur créativité. En effet, le projet Un pas à la fois, mieux vivre grâce à la danse est une collaboration artistique et scientifique sans précédent qui vise à démontrer que la danse est un outil d’intervention remarquable pouvant contribuer à la santé autant physique et psychosociale que cognitive. La particularité de cette recherche, c’est qu’en plus d’inclure la collecte de témoignages et de données qualitatives, les chercheurs prennent aussi des mesures quantitatives auprès des participants.

Six chercheurs de quatre universités avec des profils variés (danse, art thérapie, éducation, kinésiologie, neuropsychologie, réadaptation et sociologie) et le Centre national de danse-thérapie (CNDT), une division des Grands Ballets, se sont rassemblés pour cette étude. Celle-ci se penche sur sept groupes de recherche avec une diversité de populations: un groupe d’enfants avec des problèmes moteurs d'origine neurologique et un second groupe avec des problèmes de neurovision; un groupe d’adultes en réadaptation physique en clinique externe; un groupe de femmes avec des problèmes de santé mentale et de toxicomanie; un groupe d’adultes inactifs sans problèmes de santé particuliers; et un second groupe d’adultes atteints de la maladie de Parkinson.

L’objectif: comprendre ce qui se passe exactement dans les cours de danse et ce qui a des effets sur l’équilibre, sur le stress ou encore sur la capacité de socialiser. Qu’est-ce qui entraîne ces effets sur les danseurs? Bien que les résultats ne soient pas encore dévoilés, l’expérience d’Éveline, de Diana et de Laura nous révèle à quel point la danse est un moteur extraordinaire pour se dépasser et surmonter ses difficultés.

La danse m’a donné tellement de courage. Elle m’a donné confiance en moi. C’est comme si on m’enlevait une de mes limitations, une des barrières. (Éveline, danseuse)

Ce projet me confirme que la danse a une richesse d’intervention tellement sous-estimée dans notre société. (Sylvie Fortin, UQAM)

https://danse.uqam.ca/general/sylvie-fortin-un-pas-a-la-fois-mieux-vivre-grace-a-la-danse-programme-audace-du-frqsc/

Crédits

Réalisation: Sabrina Hammoum

Direction photo, caméra et montage: Louis-Philippe Chagnon

Caméra: David Jean

Mixage sonore: Matthieu Bourque

Coordination: Isabelle Longtin

Nous remercions chaleureusement Claire Cherrière, Brigitte Lachance (physiothérapeute « par la danse »), Élise Hardy, Caroline Raymond (Département de danse, UQAM), le pavillon Lise-Watier, le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau et toute l’équipe du projet de recherche Un pas à la fois, mieux vivre grâce à la danse pour leur confiance.